lunes, 8 de septiembre de 2014

Poème Romantique

Les Contemplations, Victor Hugo - Apparition

Je vis un ange blanc qui passait sur ma tête ;
Son vol éblouissant apaisait la tempête,
Et faisait taire au loin la mer pleine de bruit.
– Qu’est-ce que tu viens faire, ange, dans cette nuit ?
Lui dis-je. Il répondit : – Je viens prendre ton âme.
Et j’eus peur, car je vis que c’était une femme ;
Et je lui dis, tremblant et lui tendant les bras :
– Que me restera-t-il ? car tu t’envoleras.
Il ne répondit pas ; le ciel que l’ombre assiège
S’éteignait… – Si tu prends mon âme, m’écriai-je,
Où l’emporteras-tu ? montre-moi dans quel lieu.
Il se taisait toujours. – Ô passant du ciel bleu,
Es-tu la mort ? lui dis-je, ou bien es-tu la vie ?
Et la nuit augmentait sur mon âme ravie,
Et l’ange devint noir, et dit : – Je suis l’amour.
Mais son front sombre était plus charmant que le jour,
Et je voyais, dans l’ombre où brillaient ses prunelles,
Les astres à travers les plumes de ses ailes.
Jersey, septembre 1855.
Victor Hugo né le 26 février 1802 à Besacon et mort en mai 1885 à Paris, il est un poète, dramaturge et romantique considéré comme l'un des plus importants de la langue francaise. Il est aussi un personnage politique et un intellectuel engagé qui a joué un rôle majeur dans l'histoire du XIX siècle.
Ce poème contient des éléments romantiques:  la présence du moi dès le premier vers;
                                                                         La nature;
                                                                         Expression des sentiments de l'auteur

jueves, 4 de septiembre de 2014

Journal Intime

Paysage Romantique




Nom du peintre: Bouhot, Etienne
Titre de l'oeuvreLe Jardin et le palais des Tuileries, vus du quai d'Orsay (depuis le jardin de l'ancien hôtel de Lépine) (1er et 7ème arrondissements)
date de réalisation: 1813, 1er quart 19e siecle
Format de la toile: H. 54 ; L. 92

Jeudi 25 Novembre 1996


Oh paris! Cette ville romantique, culturelle, exotique! La plus belle du monde. Je m'en rappelle toujours de ce petit amour d'été qui m'a arraché le cœur. J'étais en vacances à Paris avec mes parents. Je voulais découvrir la ville mais les visites touristiques m'ennuyaient. Je passais mes journées à lire dans les beaux jardins de Paris. Tous les jours je découvrais un autre mais mon préférée était celui qu'on voit sur cette photo, le Jardin des Tuileries. C'est là où j'ai connus mon amour parisien. J'étais en train de lire une troisième fois mon livre quand soudain un jeune homme s'assit à côté de moi. Il était parfait... Son parfum et sa gentillesse me détruisaient. On parlait pendant des heures et des heures. On se baladait dans les coins les plus beaux de Paris. J'avais tombé complètement amoureuse de lui au point de ne plus dormir le soir. Je voulais immortaliser notre relation et tous nos moments ensembles. Son amour me dévorait. Tout était parfait, jusqu'a que la fin de l'été arriva. Je devais rentrer chez moi. Mon monde s'évanouissait. Je me demandais qu'est-ce que j'allais faire son lui. Il était aussi mon meilleur ami. Je ne pouvais pas le laisser. Je voulais rester avec lui, et l’aimer jusqu’à l’infinité. Je voulais rester et commencer une nouvelle vie avec lui, oublier tous les problèmes qui m’attendaient chez moi. Mais il y avait un problème critique : mes parents. Ils n’étaient pas d’accord avec ce qu’on avait créé dans ce fabuleux été... La nuit précédente du retour je pleurais constamment. Ce thème indigérable pour mes parents de rester à Paris. Je me rappelle encore les mots qu’ils m’ont dits et criés,  je me rappelle comment mon cœur se détruisait en écoutant les cris. Je devais rentrer et m’oublier de lui.  



Mara Netir








domingo, 24 de agosto de 2014

"La nuit", Claude Roy,L’Enfance de l’Art, ed. Fontaine, 1942

Elle est venue la nuit de plus loin que la nuit
A pas de vent de loup de fougère et de menthe
Voleuse de parfum impure fausse nuit
Fille aux cheveux d'écume issus de l'eau dormante

Après l'aube la nuit tisseuse de chansons
S'endort d'un songe lourd d'astres et de méduses
Et les jambes mêlées au fuseau des saisons
Veille sur le repos des étoiles confuses

Sa main laisse glisser les constellations
Le sable fabuleux des mondes solitaires
La poussière de Dieu et de sa création
La semence de feu qui féconde les terres

Mais elle vient la nuit de plus loin que la nuit
A pas de vent de mer de feu de loup de piège
Bergère sans troupeau glaneuse sans épis
Aveugle aux lèvres d'or qui marche sur la neige


Poème ecrit par l'auteur Claude Roy (1915-1997) en 1942.
La première fois que j'ai lu ce poème j'avais 12 ans. Je l'ai appris par coeur en ce moment et je le connais encore. Chaque fois que je le lis un sentiment de tranquilité se dégage en moi. Mes pulsations descendent progressivement avec tous mes problèmes pendant quelques minutes. C'est le paradis.
La nuit etoilée, Van Gogh